L’homéopathie – une médecine occidentale ou orientale, ou un peu des deux?
Plusieurs doctrines sont comme les vitres d’une fenêtre. Nous voyons la vérité à travers elles, mais elles nous séparent de la vérité.
Gibran Khalil Gibran جبران خليل جبران
L’homéopathie, la discipline thérapeutique systématisée par le médecin allemand Christian Samual Hahnemann M.D. (1753-1843), est basée sur d’anciens principes thérapeutiques qui remontent à l’époque des Grecs et des Perses, et même plus loin encore, jusqu’aux manuscrits védiques, qui datent de plus de 5000 ans. Le concept du semblable qui guérit son semblable est l’un des principes thérapeutiques majeurs en médecine homéopathique. En d’autres mots, cela signifie que toute substance qui peut induire une série de symptômes chez une personne en santé peut traiter des symptômes similaires chez une personne malade.
Les écrits classiques indiens, le Rig Veda et le Srim Bhag Avatrum (5000 av. J.-C.) disent : le remède contre un poison réside dans le poison lui-même. Arun Kumar Upadhyay, dans son livre fondamental intitulé The Vedic basis of homeopathy (La base védique de l’homéopathie), présente un argument solide et convaincant à l’effet que les origines de l’homéopathie remontent aussi loin que les textes védiques. Le Taitirya Upanishads, l’un des plus anciens textes sacrés jamais écrits, contient cette déclaration révélatrice : Oh, bonne âme, toute chose appliquée thérapeutiquement ne guérit-elle pas une maladie qui est causée par cette même chose?
En 400 av. J.-C., Hippocrate avait prescrit une très petite dose de racine de mandragore (Mandragora officinarum) pour soigner un problème de folie tout en sachant très bien que la mandragore, lorsqu’elle est administrée en larges doses, causera effectivement la folie.
Au premier siècle apr. J.-C., le médecin perse Avicenne, le père de la médecine moderne et l’auteur des Canons de la médecine, a décrit les principes mêmes qui donnent à l’homéopathie sa raison d’être; l’existence d’une force vitale, le concept du semblable qui guérit son semblable, ainsi que l’activation énergétique des remèdes. Nous savons que M. Hahneman était familier avec les travaux d’Avicenne et qu’ils l’ont inspiré à fixer les principes de ce qui allait devenir l’homéopathie telle que nous la connaissons aujourd’hui. Paracelse, un médecin Suisse (1493-1541), a aussi écrit que de petites doses de ce qui rend une personne malade peuvent aussi la guérir.
Le second précepte majeur de l’homéopathie est la croyance en l’existence d’une force vitale qui imprègne tout dans l’univers, même l’univers lui-même. Cette force vitale a été décrite par le maître et médecin indien Ustad-Al-Attiba (1296-1216 av. J.-C.) dans la Doctrine de Tibb. Cette doctrine enseigne que le corps est composé de matière et d’esprit et il interagit avec l’univers afin qu’une vie harmonieuse puisse exister dans un état de santé qui est un équilibre entre le corps et l’esprit. Ce concept de force vitale remonte encore plus loin, soit jusqu’aux textes sacrés védiques (3000 av. J.-C.) qui décrivent la Prana – mot Sanskrit signifiant force de vie, ou principe vital qui imprègne tous les plans de l’univers. Pour les anciens Égyptiens, cette force vitale était appelée Ka, pour les anciens Grecs, Pneuma, le souffle de vie, et pour les anciens chinois, Qi, l’énergie qui anime et donne vie à tous les humains et à l’univers tout entier.
L’homéopathie, tout comme l’ostéopathie et la naturopathie, la médecine chinoise et toutes les formes holistiques de médecine, cherche à corriger toute stase ou obstruction de la libre circulation de la force vitale, que ce soit sur le plan physique, énergétique ou spirituel.
Il existe aujourd’hui quatre courants majeurs en médecine homéopathique:
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L’école classique : elle suit à la lettre les enseignements du Dr Hahnemann. Prescription d’un seul remède.
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L’école complexe : elle croit que le corps est une entité bioénergétique. Parce que chaque cellule du corps peut facilement traiter au moins 300 000 octets d’information par seconde, de multiples remèdes avec de multiples dilutions peuvent être présentés au patient, avec des résultats thérapeutiques très positifs.
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L’école pluraliste : elle utilise de simples remèdes classiques, de même que des remèdes plus complexes, au besoin, considérant les deux types comme étant aussi efficaces au niveau thérapeutique.
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L’école de l’homéopathie informatisée : les homéopathes qui utilisent l’homéopathie électronique savent qu’un remède homéopathique est un transporteur de fréquence, une vibration qui est émise comme un simple « octet » ou de multiples « octets » d’information et qui peut être décodée par chacune des cellules du corps et, par conséquent, produire un effet thérapeutique. L’homéopathie électronique, inventée par les Américains, et largement utilisée par les Allemands, a prouvé qu’elle est aussi efficace que des remèdes préparés de la manière conventionnelle.
Il est intéressant de savoir qu’il existe près de 186 collèges médicaux homéopathiques en Inde. Environ 35 sont des collèges publics, le reste étant des collèges privés. On estime qu’il existe aujourd’hui, en Inde, plus de 250 000 homéopathes et plus de 7 000 hôpitaux et dispensaires homéopathiques. Le statut de l’homéopathie en Inde est équivalent à celui de la médecine allopathique ou conventionnelle.